ODD 7 : Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.
En mars 2006, le Gouvernement du Mali a adopté la Politique Énergétique Nationale (PEN) dont l’objectif est de contribuer au développement durable du pays, à travers la fourniture des services énergétiques accessibles au plus grand nombre de la population à moindre coût et favorisant la promotion des activités socioéconomiques. Une stratégie de promotion des énergies renouvelables a été élaborée dont l’objectif consiste à assurer l’accès d’un plus grand nombre de la population à l’énergie propre capable de contribuer au développement socioéconomique durable du pays.
Les objectifs quantifiés de la Politique Énergétique Nationale consistent à porter le taux d’électrification rurale de 1% en 2005 à 12% en 2010 et 55% en 2015.
Le bilan énergétique du Mali révèle que la biomasse (bois et charbon de bois) représente environ 80% de la consommation énergétique nationale, les produits pétroliers 16%, l’électricité 3%, et enfin les énergies renouvelables (autres que l’hydroélectricité) 1%.
En ce qui concerne les énergies traditionnelles, la ressource bois-énergie, principale ressource pour les besoins énergétiques des ménages maliens, est issue du potentiel forestier dont la capacité est estimée à près de 33 millions d’hectares avec un volume sur pied d’environ 520 millions de mètre cube (m3).
L’inventaire des énergies renouvelables révèle un potentiel quantitativement très significatif sur l’ensemble du pays (avec cependant des disparités en fonction des sources d’énergies renouvelables). Même si elles n’ont jamais été comptabilisées dans les bilans énergétiques, elles pourraient avoisiner 3% de l’électricité conventionnelle produite (environ 12 MW). Cela est en-deçà des objectifs chiffrés de la Politique Énergétique Nationale qui indiquent que la part des énergies renouvelables dans la production nationale d’électricité devrait atteindre 6% en 2010 et 10% en 2015.
Les efforts destinés à assurer la couverture des besoins en énergie électrique des populations et des activités socioéconomiques du Mali se sont poursuivis en 2016, principalement par le renforcement des capacités de production, l’extension de réseaux, la promotion de l’électrification en milieu rural et le développement des sources d’énergies renouvelables. La qualité du service public de l’électricité a été améliorée grâce à la mise en service de : la centrale hydroélectrique de Félou (60 MW), construite dans le cadre de l’OMVS, avec un apport de 27 MW en renforcement de la capacité du système interconnecté national et la location d’une centrale thermique de 40 MW à Dakar au Sénégal qui contribueront à combler le déficit de production d’énergie électrique et d’atténuer fortement le délestage.
Le taux national d’accès à l’électricité est de 39% en 2016 contre 36,11% en 2015 et 33,41% en 2014, soit un gain de près de 3 points de pourcentage entre 2015 et 2016. En milieu rural, le taux d’accès à l’électricité est passé de 15,64% en 2014, à 15,75% en 2015 et à 19,39% en 2016. Sur le plan national et urbain, les prévisions 2016 ont été atteintes, ce qui n’est pas le cas au niveau de l’électrification rurale.
Cependant, il faut signaler que pour la satisfaction des besoins énergétiques du pays, d’importants efforts restent à fournir pour remédier à l’insuffisance de financement dans le secteur en général et pour l’électrification rurale en particulier. En ce qui concerne l’électrification rurale, les principales difficultés se résument au manque de ressources propres devant permettre à l’Agence Malienne de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale de conduire une politique souveraine d’investissement à destination de l’électrification rurale et de l’énergie domestique et assurer une couverture autonome de ses dépenses de personnel, de fonctionnement et d’équipement.
Il est nécessaire de procéder à des réformes dans ce secteur. Le déficit d’énergie continue d’affecter le fonctionnement des services et les activités économiques. La perte de productivité qu’il occasionne est considérable et il est difficile dans un tel contexte d’imaginer un afflux significatif d’investissements dans les secteurs productifs tant que la disponibilité d’une source d’énergie fiable ne sera pas assurée. L’adoption du Programme d’Urgence Sociale d’accès à l’Energie 2017-2020 par le Gouvernement lors du Conseil des Ministres du 03 mai 2017 aura un impact positif sur le niveau d’accès à l’énergie dans les trois prochaines années.
CIBLES URGENTES
D’ici à 2030 :
Renforcer la coopération internationale en vue de faciliter l’accès à la recherche et aux technologies relatives à l’énergie propre, notamment l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique et les nouvelles technologies relatives aux combustibles fossiles propres, et promouvoir l’investissement dans l’infrastructure énergétique et les technologies relatives à l’énergie propre.
Développer l’infrastructure et améliorer la technologie afin d’approvisionner en services énergétiques modernes et durables tous les habitants des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement