Every crumb of life must be used to conquer dignity!
Fatou Diome (Le ventre de l’Atlantique)
TOGO
Nom officielle : République du Togo
Capitale : Lomé
Superficie : 56.790 km2
Langue officielle : Français
Autres langues : Ewé, Mina, Kabyè
Population : 7.889.094
Religion : chrétiens 35%, Musulman 20%, traditionnelles 45%
Indépendance : 27-04-1960
History of Togo
Histoire du Togo de la période précoloniale à l’indépendance
“Notre première tentative d’établir un protectorat [en Guinée], pour laquelle nous étions dûment mandatés, s’était soldée par un échec lamentable. Nous devions pourtant en être très vite consolés et dédommagés par une possibilité de hisser notre drapeau, celle-ci tout à fait inattendue, sans mandat comme sans préparation, et pourtant réalisée dans la plus parfaite sérénité. Ce fut à Baguida et à Lomé. Ce fut le Togo“, Max Buchner.
En 1880, le Togo actuel n’existe pas encore et a connu une histoire bien particulière. Trois colonisations successives (allemande, anglaise et française) ont marqué l’histoire de ce pays.
La présence allemande au Togo fut accidentelle et un pur hasard. En effet, c’est profitant de concours de circonstances notamment commerciales que Gustav Nachtigal réussit à sceller le sort du Togo à l’Allemagne. L’essor du commerce de l’huile de palme était très tôt perçu par les Allemands comme une opportunité et les ports de Brême et d’Hambourg s’activent et s’accroissent dans la région pour ainsi y jeter les bases d’une colonie. Par ailleurs en 1881, s’installa un conflit entre les clans d’Adjigo et Lawson qui demandèrent respectivement le protectorat français et la protection de la Grande Bretagne, mais ceci sans aucune suite. Inquiets de l’ampleur des conflits à Aného, les commerçants allemands firent appel à leur gouvernement. Le chancelier Bismarck, le 3 février 1884, prit la situation à bras le corps avec le concours d’un navire de guerre et prit pour otages les chefs du clan Lawson. S’attirant progressivement la sympathie des clans Lawson, ceux-ci demandèrent officiellement le protectorat allemand. Bismarck autrefois opposé à des idées expansionnistes, décida de nommer Nachtigal « consul général impérial » avec pour mission l’établissement de consulats allemands.
A Aného, à la suite de l’appel au secours des commerçants allemands de Lomé et de Baguida, de même que les chefs traditionnels et prêtres de Bè et de Togoville, Nachtigal y vit une opportunité et signa le 5 juillet 1884, sur la plage de Baguida un traité de protection de l’Allemagne sur ce territoire qu’il baptisa « le Togo ». C’est dans cette succession de circonstances opportunes que la côte togolaise, lors de la conférence de Berlin de 1885, fut officiellement attribuée à l’Allemagne (Togoland).
Toutefois, la première guerre mondiale, remis en cause la domination allemande sur le Togo. À la suite de la défaite des Allemands contre les vainqueurs Français et Britanniques, en Août 1914 à Kamina, le Togo fut conquis et partagé de commun accord entre les deux puissances. Les circonscriptions de Lomé, Missahohe et Kete-Kratchi revenaient aux Anglais et celles d’Aného, Atakpamé, Sokodé et Mango aux Français. Au sud, la frontière suivait le cours de Haho, laissant Agbodrafo, Notsé et Atakpamé aux français. Lomé, Tsévie et Kpalimé revenaient aux Britanniques. Par ailleurs les Anglais gardaient la gestion de l’ensemble du système ferroviaire, ainsi que du wharf et donc ipso facto des douanes. Les revenus excédentaires issus de cette gestion étaient partagés entre les deux puissances. Le Togo furent désormais administrés par deux gouvernements, et leurs drapeaux flottaient sur le palais des gouverneurs au Togo. La présence allemande fut ainsi progressivement éliminée du Togo. Les factoreries allemandes furent également louées à qui en voulait. Naturellement, les puissantes compagnies anglaises de Gold Coast, prirent la part du lion telles les firmes John-Holt, Millers, GB-Ollivant, etc…
La question de la réunification des deux Togo (britannique et français) commença à alimenter la vie politique des deux territoires, qui, en Février 1958, se solda par la victoire du Comité de l’Unité Togolaise. Mais ce n’est que le 27 Avril 1960 que l’indépendance pleine et entière fut obtenue avec Sylvanus Olympio, père de l’indépendance du Togo. Il fut élu Président en 1960 et assassiné en 1963. Nicolas Grunitzky, fut par la suite élu Président mais renversé en 1967 par Gnassingbé Eyadéma. En 1979, Gnassigbé Eyadéma prit les rênes du pays et mourut en 2005, laissant la Présidence à son Fils Faure Gnassingbé qui dirige le pays depuis le 4 mai 2005, réélu en 2010,2015 et 2020.
Géopolitique et interdépendance du Togo
Pays d’Afrique de l’Ouest situé à l’Est par le Bénin, par le Ghana à l’ouest, le Burkina Faso au Nord, au sud par le Golfe de Guinée, le Togo dispose d’une panoplie de richesse qui fait sa fierté sur le plan géographique et participe à son développement. Le pays possède du pétrole en offshore, du marbre, du fer du calcaire, de l’uranium, et un important gisement de phosphate représentant environ 40% de ses exportations.
Le port autonome de Lomé, seul port en eau profonde de la sous-région ouest africaine dispose aussi d’équipements et d’infrastructures modernes pour booster sa productivité face à la compétitivité des ports d’Abidjan et de Dakar.
Compte tenu de sa position géographique, la politique commerciale du Togo est prioritairement orientée vers ses voisins. En effet, Le pays promeut une coopération économique et commerciale basée prioritairement sur l’intégration régionale. Le Togo représente un pays de redistribution régionale en direction du Bénin, du Ghana, de la Côte d’ivoire, du Nigéria, du Niger, du Mali, et du Burkina Faso. Concernant les exportations, au sein de la CEDEAO, le Burkina Faso est le premier client du Togo (78,2 milliards XOF), suivi du Bénin (62,4 milliards) et du Ghana (33,1 milliards). Les exportations du Pays concernent les produits du secteur minier (phosphate, fer, calcaire et le marbre) avec une forte concentration sur le phosphate qui constitue le principal produit de ces échanges. Dans l’espace UEMOA la production de phosphate passe de 2.738.100 tonnes en 2018 contre 2.307.900 tonnes en 2017, soit une hausse de 18,5%. Le café, le cacao et le palmier à huile figure sont en faible quantité dans la ligne des produits d’exportation du pays.
Face à un monde en perpétuelle évolution démographique, politique, technologique et économique, le Togo a fait le choix de tourner son économie vers de nouveaux horizons et ainsi développer de nouvelles compétences nationales.
L’adoption de son Plan National de Développement (PND) qui s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine entre dans la droite ligne de ce nouveau paradigme de développement.
Ce Plan de développement est décliné en trois axes stratégiques notamment la mise en place d’un hub logistique d’excellence et d’un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région ouest africaine ; le Développement des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives; et la consolidation du développement social et le renforcement les mécanismes d’inclusion.
Ce Plan national établit un juste équilibre entre les piliers économiques, sociaux et environnementaux condition nécessaire au changement du paradigme de développement envisagé.
Current political developemnt
Pays côtier d’Afrique de l’Ouest, le Togo partage ses frontières avec le Ghana, le Bénin et le Burkina Faso et abrite environ 7,8 millions d’habitants. Bien que le taux de pauvreté ait baissé de 61,7 % à 53,5 % entre 2006 et 2017, la pauvreté et les inégalités restent très élevées, surtout dans les zones rurales où 69 % des ménages vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2015. Cela tient notamment à la forte croissance démographique (2,5 % par an) qui est plus rapide que les gains obtenus en matière de développement, à la concentration de la croissance économique dans les secteurs modernes et au faible accès à des services de qualité.
La pandémie du COVID-19 pourrait limiter l’élan économique de ces dernières années. Malgré une conjoncture internationale défavorable, marquée par une cristallisation des tensions commerciales et la persistance de la menace sécuritaire, l’économie togolaise a maintenu sa bonne performance en 2019 avec une croissance estimée à 5,3 %, tirée par la reprise confirmée de l’investissement public, l’expansion de l’activité dans le secteur de la construction et une meilleure productivité agricole. Le secteur des services reste néanmoins le principal moteur de la croissance du fait d’un trafic portuaire et aéroportuaire en hausse. L’inflation est redevenue négative en décembre 2019 du fait d’une offre abondante de produits alimentaires reflétant une hausse de la productivité agricole d’une part et de la baisse des coûts de communication d’autre part. En moyenne annuelle, elle a légèrement fléchi de 0,9 % en 2018 à 0,7 % en 2019. Avec un rebond des importations de biens d’équipement et une moins bonne performance des exportations, le déficit des transactions courantes est passé de 3,5 % du PIB en 2018 à 4 % en 2019. Les investissements directs étrangers et les prêts concessionnels ont contribué au financement du déficit du compte courant. Du fait des réformes effectuées dans le cadre de l’amélioration de la gestion des finances publiques avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale, la dette a continué de baisser, passant de 76,2 % du PIB en 2018 à 70,9% du PIB en 2019. Le déficit budgétaire s’est stabilisé à 1,2 % du PIB en 2019, en dessous du seuil prescrit par les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Aussi, il faut noter que le Togo a signé à Washington de la part de la Banque mondiale un accord de don de 4,5 millions de dollars (3,5 milliards de Fcfa) en faveur du Projet d’appui à la gouvernance économique (PAGE), lancé en octobre dernier, dont le budget est de 20 millions de dollars sur 5 ans. L’objectif de cet accord est d’améliorer la gestion des investissements, la mobilisation des ressources intérieures et le renforcement des mécanismes de recevabilité et de suivi de la délivrance des biens et services dans les secteurs prioritaires. Le financement servira à améliorer l’accès des populations démunies aux services sociaux de base et à renforcer le dialogue entre l’Etat et les organisations de la société civile sur l’accessibilité et la qualité des services publics, notamment l’éducation primaire, la santé maternelle et infantile et l’accès à l’eau potable en milieu urbain.
Malgré une conjoncture internationale défavorable, marquée par une cristallisation des tensions commerciales et la persistance de la menace sécuritaire, l’économie togolaise a maintenu sa bonne performance en 2019 avec une croissance estimée à 5,3 %, tirée par la reprise confirmée de l’investissement public, l’expansion de l’activité dans le secteur de la construction et une meilleure productivité agricole. Le secteur des services reste néanmoins le principal moteur de la croissance du fait d’un trafic portuaire et aéroportuaire en hausse.
Protéger et restaurer les écosystèmes terrestres et promouvoir leur utilisation durable
Dans le souci d’atteinte les objectifs de développement durable (ODD), le Togo a adhéré au programme de définition des cibles de la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT) mis au point par le Mécanisme Mondial (MM) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD). Ce programme vise à aider les pays à définir des cibles volontaires de NDT et des mesures connexes. Particulièrement pertinent pour la lutte contre la désertification, l’objectif 15 des ODD et plus particulièrement la cible 15.3 exhorte les pays à «Protéger, restaurer et promouvoir l’utilisation durable des écosystèmes terrestres, la gestion durable des forêts et la lutte contre la désertification et stopper et inverser la dégradation des terres et mettre fin à la perte de la biodiversité».
Dans le souci d’atteindre les objectifs du programme de définition des cibles nationales pour la neutralité en matière de dégradation (PDC/NDT) des terres au Togo , il est organisé par le ministère de l’environnement et des ressources forestières en collaboration avec le Mécanisme Mondial de la Convention des Nations sur la lutte contre la désertification, un atelier national de validation du document des cibles proposées par le groupe national de travail et les documents y afférents.
Le Togo était considéré comme un des pays au monde à avoir un fort taux de déforestation relativement élevé, estimé à 5,1% entre 2000 et 2010 (FAO 2010). Conscient de cette situation, le pays a intégré la REDD+ ( réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, de la conservation, de la gestion durable des forêts et du renforcement des stocks de carbone forestier) dans son plan national de développement pour permettre à la forêt et aux arbres hors-forêt de continuer par jouer un rôle socio-économique et écologique très important.
L’objectif de ce programme est de contribuer à l’amélioration des conditions cadres techniques et institutionnelles permettant la mise en œuvre effective de la stratégie nationale REDD+ et de la réhabilitation des forêts au Togo. Il couvre quatre champs d’actions:
1) Appui à l’amélioration des conditions cadres institutionnelles et techniques.
2) Conception et mise en œuvre de l’Inventaire Forestier National.
3) Conception et test des modèles de gestion forestier durable dans les régions d’interventions de la GIZ.
4) Mise en œuvre des modèles de gestion forestière collaboratives et/ou communautaires dans le cadre de la stratégie nationale REDD+.
La mise en œuvre de ce programme a également permis au Togo de se doter d’un programme de l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans les politiques, stratégies, programmes et budgets sectorielles, conformément à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
Toujours dans le même volet, le gouvernement a entrepris des mesures afin d’endiguer le phénomène de désertification et de sécheresse au niveau national. Ces mesures sont entre autres:
*La promotion de la foresterie communautaire.
*La restauration des terres et des paysages forestiers
*L’augmentation du potentiel forestier à travers les actions de reboisement et d’enrichissement etc…
l’Office de développement et d’exploitation des forêts (ODEF) a également lancé un projet pour renforcer le couvert végétal et améliorer la biodiversité.
Découvrir des personnages du Togo

Kako Nubukpo
Kako Nubukpo constitue un des repères pour une pensée africaine libérée et essentiellement tournée vers la recherche de la souveraineté et un développement endogène.
Né à Lomé le 26 mai 1968, Nubukpo est Docteur en Sciences économiques de l’Université Lumière-Lyon-II et agrégé d’économie. Il occupe plusieurs postes dans la recherche et les institutions internationales : enseignant à l’EM Lyon Business School, macro-économiste et Chef service à la BCEAO Dakar, Chercheur au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), Chef du pôle « Analyse économique et Recherche » de la Commission de l’Union économique et Monétaire à Ouagadougou. Kako Nubukpo rejoint le gouvernement togolais en tant que Ministre chargé de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques en 2013 sous Faure Gnassingbé. Il est ensuite passé Directeur de la francophonie économique et numérique à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) avant revenir au Togo où il est depuis avril 2019 Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Lomé.
Porte flambeau d’une génération africaine en désaccord avec le Franc CFA, ses travaux portent sur l’efficacité des politiques macroéconomiques dans l’UEMOA, le développement de la filière coton, en Afrique, l’impact du risque et de l’incertitude sur les performances des économies africaines, les limites du système monétaire africain, la souveraineté monétaire des pays de la zone Franc.
Son positionnement très critique vis-à-vis du Franc CFA et son désaccord exprimé avec l’orientation de la politique monétaire au sein de la zone Franc lui ont valu la démission de son poste à la BCEAO, le limogeage de son poste de Ministre en 2015 ainsi que de son poste de Directeur de la francophonie économique et numérique en 2018 (après une courte suspension en 2017 déjà).
Mais ces péripéties ne sont pas du genre à freiner les ardeurs de ce défenseur de la vérité. Son parcours démontre qu’il sait de quoi il parle, quand il se prononce sur le CFA. Mais l’auditoire de Kako Nubukpo apprécie en particulier le fait qu’il parvienne à expliquer sans émotion et en des termes accessibles à tous, des faits et théories assez complexes de la monnaie et de l’économie. Parmi les textes qui lui ont valu des ennuis figurent les tribunes qu’il fait publier dans les médias internationaux très lus en Afrique et ailleurs et qui sont relayées sur les réseaux sociaux. A titre d’exemple :
Dans une tribune intitulée « Franc CFA : contre la servitude monétaire », l’économiste défend Kemi Seba, qui a brûlé un billet de 5000 Franc CFA lors d’un rassemblement à Dakar. D’après lui, « ce n’est pas Kemi Seba qu’il aurait fallu arrêter, mais la conspiration du silence qui a longtemps prévalu autour du CFA ».
Sa suspension à l’OIF a fait suite à une publication dans le journal le Monde Afrique le 29 Novembre 2017, intitulée : « Franc CFA : les propos de M. Macron sont déshonorants pour les dirigeants africains» .
A l’issue de l’annonce surprise le 21 décembre 2019 à Abidjan (Côte d’Ivoire) des Président Alassane Dramane Ouattara et Emmanuel Macron à Abidjan du remplacement du FCFA par l’Eco, Kako Nubukpo reprend la parole risques et opportunités de ce développement dans une tribune intitulée: «Eco et franc CFA : quatre mariages et un enterrement»

Syvanus Epiphanio Kwami Olympio
Né le 06 septembre 1902, dans le Togo britannique de l’époque, à Kpando, Sylvanus Olympio quitta le Togo pour poursuivre ses études à Londres d’où il sort diplômé en commerce de la London School of Economy. Il poursuivit plus tard des études en droit international à Dijon et à Vienne. Il travailla successivement à la Compagnie Unilever à Lagos en tant qu’agent général avant d’être muté comme chef de la même compagnie à Ho au Ghana en 1930. En 1932, Sylvanus Olympio revient au Togo après avoir été promu au poste d’agent général de la United Africa Company (UAC), filiale du groupe Unilever en zone française. Très en vue de toute l’élite africaine de Lomé et particulièrement professionnelle, il fut désigné Président de la Chambre de Commerce de Lomé, poste qu’il assuma avec professionnalisme et qu’il cumula avec le poste de conseiller technique du Conseil des Notables, un groupement pré-politique créé dans le but d’aider à administrer le Togo.
Suite au partage opéré à la fin de la 1ère guerre mondiale entre Français et Britanniques, laissant une frontière artificielle entre le peuple Ewe, Sylvanus Olympio décida de lutter pour la réunification des Ewe (forcé de vivre au Togo, au Dahomey et en Goald coast) à travers le Comité de l’Unité (CUT) devenant ainsi la voix des Ewe. Plus tard Il fut emprisonné par le gouvernement de Vichy au Dahomey durant la 2ème guerre mondiale compte tenu de ses positions anti-françaises.
Il devient en 1946, Président de l’Assemblée territoriale du Togo, mais son caractère trop anglophile préoccupant le pouvoir français, Sylvanus fut privé de ses droits civiques permettant ainsi à Nicolas Grunitzky, leader du Parti togolais du progrès, jugé plus proche de l’administration coloniale, d’être nommé chef du gouvernement du Togo en 1956.
Sylvanus à la faveur des urnes est élu premier ministre du Togo. Il opte donc pour une politique anti-France ne voulant pas se subordonner au système français. Une fois l’indépendance acquise, il développe des liens bilatéraux avec l’Allemagne et les Etats-Unis (qui leur apportent soutien alimentaire et financier), et s’entoure d’un conseiller monétaire allemand. L’indépendance proclamée le 27 avril 1960, Sylvanus Olympio devient Président de la République du Togo par la voie des urnes et installa un régime semi-présidentiel lui octroyant des pouvoirs élargis. Conscient des difficultés économiques du Togo, il se résigna à coopérer avec la France dans le cadre de son programme de développement. Son règne prit fin à la suite d’un assassinat dont il fut victime en janvier 1963.
Conseils de Littératures, vidéo, etc.
La Révolte des Femmes: Economic Upheaval and the Gender of Political Authority in Lomé, Togo, 1931–33. Benjamin N. Lawrance, DOI: https://doi.org/10.2307/1514980. Published online by Cambridge University Press: 23 May 2014
Stolpersteine auf dem Weg zur Freiheit de Joël Agnigbo: http://www.freepenverlag.eu/buecher-2/wissenschaft/joel-agnigbo-stolpersteine-auf-dem-weg-zur-freiheit/
Comme on peut le voir, l’arme principale de contestation de Kako Nubukpo est sa plume. Le fond de sa pensée est exposé plus amplement dans ses livres que nous encourageons à découvrir :
- L’envol de l’épervier : le défi de l’émergence togolaise, 2016
- Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ? 2016
- L’improvisation économique en Afrique de l’Ouest : du coton au franc CFA, 2011
- L’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne : le rôle des incertitudes, 2000
- L’improvisation économique en Afrique de l’Ouest. Du coton au Franc CFA, 2011
- Pour une Francophonie de l’action : une vision, un projet programmatique, avec Caroline Roussy, in Martine Boudet, 2019
- L’urgence africaine, 2019
Liens Youtube/Videos
Lutte contre la déforestation et les CC: le CF-REDD+ est à l’oeuvre
Les statistiques de l’environnement au Togo : comprendre le PASIET en quelques lignes
http://www.africanfeministforum.com/category/african-feminists-group/african-feminist-ancestors/