Every crumb of life must be used to conquer dignity!
Fatou Diome (Le ventre de l’Atlantique)
Official name: Republic of Gabon
Superficie: 267 667 km²
Population: 2 230 930 Habitants
Capitale: Libreville
Villes principales: Port-gentil, Franceville, Lambaréné, oyem, Mouila, Moanda,
Tchibanga et Koulamoutou
Langue officielle: Français
Langues courantes: Le Fang, Le Punu, Le Nzébi, Le Téké, Le Myéné , le Baka, Le
Sangu , le Tsogo, l’Eshira
Monnaie: Franc CFA (CEMAC) (XAF)
Fête nationale: 17 août 1960 (Jour d’indépendance)
Religions: Les chrétiens formeraient 75 à 80 % de la population, tandis que les
musulmans seraient environ 7 %. Le reste est “animiste”
Fuseau Horaire: UTC +1
Hymne national: La Concorde
History
Pendant longtemps, l’histoire du Gabon a été réduite à celle d’une colonie française. Des périodes précédant l’installation française, on ne savait presque rien. Depuis quelques décennies, grâce à l’utilisation de sources non écrites, la connaissance du passé du Gabon s’est approfondie. Lesrésultats de la recherche archéologique, en particulier, ont permis d’établir que l’homme vit dans lesrégions de l’actuel Gabon depuis les temps préhistoriques.
En effet les premiers habitants du Gabon sont des Pygmées, forestiers, chasseurs vivant dans des communautés familiales de petite taille sur les berges des rivières. Le XVIe siècle voit l’arrivée despeuples bantous d’un groupe de Golo, Nkomi et Irungu. Au Sud-Ouest s’installent les Punu, et à l’extrémité du sud-ouest les Nzebi et les Teke. Au XVIIIe siècle, dans le nord s’installe le peuple Fang et dans le sud se sont installés les Kita et les Kwele. A l’époque pré-coloniale, le Gabon est constitué petits royaumes tribaux, et une partie du pays est subordonnée au Royaume médiévale du Congo.
En 1472, les navires portugais accostent au Gabon pour la première fois. Le pays suscite aussi l’intérêt des marins français, danois et britanniques qui visitent régulièrement la côte pour marchander avec les tribus locales l’ivoire, les espèces de bois précieux et les esclaves. Ainsi commença la colonisation du Gabon…
De 1910 à 1958 le Gabon faisait partie de la fédération de l’Afrique-Equatoriale française (AEF). Le pays a obtenu l’autonomie relative en 1956 avec l’adoption du suffrage universel et est devenu une république membre de la communauté française à la suite d’un référendum tenu en 1958. Le pays a obtenu son indépendance le 17 Août 1960. Elu président de l’Etat, Léon Mba organise un gouvernement de coalition en nommant Jean Hilaire Obame ministre des affaires étrangères. Malheureusement les relations tendues entre les deux hommes conduiront à une dissolution de l’Assemblée nationale et ainsi à l’annonce de nouvelles élections. Ainsi commence pour le pays une période après indépendance tumultueuse comme dans beaucoup de pays africains.
Le 30 août 2009, le ministre de la défense Ali Bongo remporte les élections, succédant ainsi à son défunt père à la présidence. Les observateurs de l’Union européenne et de l’Union africaine ayant confirmé la légalité et la régularité de ces élections, Ali Bongo a prêté serment le 17 octobre 2009. Lors de l’élection présidentielle de 2016, Bongo a été confirmé de justesse dans ses fonctions avec 49,8 % contre 48,23 % pour Jean Ping. Ce dernier conteste jusqu’à présent les résultats de l’élection et s’est autoproclamé président de la république. Le 7 janvier 2019, une tentative de coup d’État “pour rétablir la démocratie” par des officiers des forces armées gabonaises a déjouée.
Geopolitics and Interdependence
Le Gabon est un pays d’Afrique centrale, Il est traversé par l’équateur et est limité au Nord-Est par la Guinée Equatoriale, au Nord par le Cameroun, à l’Est et au Sud par le Congo Brazzaville et à l’Ouest par l’Océan Atlantique qui le borde sur 800 km de côté. Ce pays étant à la hauteur de l’équateur, le climat y est tropical chaud et humide. Le relief du Gabon est constitué d’une plaine côtière basse, de collines à l’intérieur du pays et de savanes à l’est et au sud. Le Gabon partage ses frontières au nord avec la Guinée équatoriale et le Cameroun, et à l’est et au sud avec le Congo.
De 1960 à 1967, le président Léon M’Ba a mis en place une stratégie politique très discrète ce qui explique une ouverture très limitée du pays sur le reste du monde. Sa politique fait preuve d’une faible connaissance des pays arabo-africains et d’une grande réserve à l’égard des autres pays africains. La Chine nationaliste est l’exception qui confirme la règle. Cela donne plus d’importance à l’axe Libreville-Paris, ce qui explique les particularités de la diplomatie franco-gabonaise à cette époque.
Current political development
Faisant figure d’état pilote en Afrique Equatoriale, l’Économie du Gabon était en progrès rapide grâce à l’exploitation de la forêt (85% de sa superficie) et des ressources minières (pétrole, uranium, manganèse) qui sont d’ailleurs loin d’être toutes mises en valeur.
La prédominance historique d’une économie largement dépendante de l’exploitation des ressources naturelles prévaut encore aujourd’hui. Entre 2010 et 2014, le secteur pétrolier a représenté, en moyenne, 80 % des exportations, 45 % du PIB et 60 % des recettes budgétaires. Il faut noter que ces ressources naturelles sont en majorité exploitées par de grands groupes étrangers. Conscient de cette limite économie dépendante de ses ressources naturelles, le Président Ali Bongo Ondimba a présenté un « Plan stratégique Gabon émergent » dans le cadre de son accession au pouvoir en 2009. Mais la chute brutale des cours du pétrole en 2014 a entraîné une rapide dégradation des comptes publics gabonais. On note ainsi en 2016 l‘apparition d’un déficit public pour la 1ère fois depuis 1998.
Pour vite sortir le pays de cette vulnérabilité d’un modèle économique ancré, depuis plus d’un demi-siècle, autour de l’industrie pétrolière, le gouvernement Gabonais a décidé, fin 2016, d’ouvrir des négociations bilatérales avec le FMI afin de l’accompagner vers une sortie de crise et structurer ses efforts d’ajustement. En dépit de cet accord accompagné des engagements d’autres bailleurs de fonds multilatéraux (Banque mondiale – Banque africaine de développement), le Gabon peine à réellement relancer son économie. En raison de la persistance de l’accumulation d’arriérés extérieurs, la gestion difficile du stock d’arriérés intérieurs, ainsi que le niveau de la masse salariale de l’Etat (1/3 des dépenses publiques), le système économique reste critique et montre des faiblesses énormes.
Cependant, les efforts du pays pour se repositionner économiquement dans la sous-région ne sont pas négligeables. La croissance quasi nulle de 2017 (0,5 %) et de 2018 (0,8 %) s‘est redressée nettement en 2019 atteignant 3,4 %. Les indices macroéconomiques se sont améliorés, mais de façon plus lente que prévue. Les réformes portant sur la gestion des finances publiques, dont certaines sont encore en cours de mise en oeuvre, ont été bénéfiques. Elles ont déjà permis une baisse de la masse salariale et une mobilisation accrue des ressources. Les efforts de maîtrise des finances publiques ont par ailleurs permis un recul des importations et amélioré les réserves de change.
ODD 4 : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
La Politique éducative repose sur trois grands principes :
● l’obligation et la gratuité scolaire de 6 à 16 ans
● la démocratisation de l’enseignement
● l’équivalence internationale des niveaux d’examen.
Les grandes lignes d’une stratégie sectorielles ont été définies dans la stratégie de développement du Gabon à l’horizon 2025 et visent une réforme du système éducatif dans son ensemble et une revalorisation de la fonction enseignante. La réforme y est définie en termes de programme d’enseignement, la préservation du patrimoine culturel national et le renforcement de domaines considérés comme délaissés tels que la formation professionnelle et l’alphabétisation des adultes.
Avec un taux de scolarisation actuel de 90%, la population gabonaise se situe à un niveau d’éducation parmi les plus élevé de l’Afrique sub-saharienne. Toutefois 22% de la population se déclare encore “sans niveau”, c’est à dire n’ayant jamais été à l’école, et près de la moitié de la population n’a pas dépassé le niveau du cycle d’études primaire, 18% celui du premier cycle de L’enseignement secondaire et 6% seulement ont achevé toute la scolarité secondaire. Le taux d’analphabétisme est relativement bas pour la région. On compte seulement 27% d’analphabètes chez les plus de 15 ans (dont 34% de femmes); ces taux dissimulent cependant de fortes disparités entre les provinces et les milieux. Ainsi globalement on relève 21% d’analphabètes en zone urbaine contre 49% en zone rurale et 15% dans la population urbaine de la province de l’Estuaire contre 60% dans la Ngounié.
L’amélioration du rendement du système éducatif gabonais nécessite la mise en place d’une gouvernance pluriannuelle du secteur, des actions fortes en vue de réduire considérablement le taux de redoublement dans tous les cycles d’enseignement, l’amélioration qualitative et quantitative du cadre d’apprentissage, la diversification de l’offre de formation, des modèles de financement innovants du secteur notamment par des partenaires privés. Il faudra donc :
Réduire de moitié le taux de redoublement dans l’enseignement primaire et secondaire sur 5 ans en commençant par réduire le sureffectif dans les salles de classe en lançant un plan d’urgence de construction d’établissements scolaires. Il faudra aussi effectuer un contrôle des établissements privés ouverts sur le territoire et procéder à la fermeture de ceux dont le cadre, l’enseignement et/ou le personnel ne répond pas aux normes du secteur.
Développer l’enseignement scientifique, technique et professionnel en leur réservant 20% des établissements scolaires construits sur le territoire (10 sur 50 en 5 ans). Créer des passerelles entre l’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technique pour lutter contre le décrochage scolaire.
Mettre en place des formations (ateliers, étude, apprentissage) pour les jeunes déscolarisés et/ou sans formation.
Adapter la structure du système éducatif aux opportunités d’emploi sur le territoire en relançant les projets d’universités à Port-Gentil, Mouila et Oyem où pourraient être créées de nouvelles filières professionnelles. Réaménager et agrandir les 3 universités publiques existantes.
Généraliser l’allocation d’études dans l’enseignement supérieur pour offrir à tous les mêmes chances de succès. Une planification budgétaire rigoureuse pourrait être mise en place pour que le paiement des bourses d’études et des émoluments des enseignants soient effectués à échéance régulière.
Encourager et récompenser la recherche universitaire . Un fonds de soutien à la recherche pourrait être mis en place pour accompagner les enseignants-chercheurs les plus méritants dans leurs projets de recherche. Son financement pourrait provenir de ressources conjointes de l’Etat et des entreprises.
Exonérer d’impôt pendant 10 ans les nouveaux établissements privés érigés dans le pays à condition que l’investissement consenti pour leur construction dépasse 1 milliard FCFA et que les normes académiques y soient respectées.
Bien que ces propositions ne soient pas exhaustives, leur mise en oeuvre permettrait d’améliorer durablement la qualité et le rendement du secteur éducatif gabonais avec l’ambition de devenir à terme un secteur pourvoyeur de devises.

Léon Mba
Considéré comme un agitateur par l’administration coloniale française et exilé par cette dernière entre 1933 et 1946, Léon Mba entre en politique peu après son retour au Gabon. Élu à l’Assemblée territoriale gabonaise en 1952, il devient maire de la capitale, Libreville, en 1956. Après la victoire de son parti, le Bloc démocratique gabonais (B.D.G.), lors des élections de 1957, Mba est nommé vice-président du conseil de gouvernement (plus haut poste alors occupé dans le pays par un Africain). Il devient rapidement président du conseil et Premier ministre de la République gabonaise qui, lors du référendum de septembre 1958, décide de devenir un État membre de la Communauté française. Lorsque le Gabon accède à l’indépendance le 17 août 1960, Léon Mba, critiqué par certains membres de son propre parti pour ses positions trop conservatrices et pro-françaises, fait emprisonner plusieurs d’entre eux. Élu président en 1961, il mène une politique de plus en plus paternaliste et autoritaire, soulignant à la fois le besoin d’unité nationale et le lien de dépendance vis-à-vis de la France.

Patience Dabany
Patience Dabany de son vrai nom Joséphine Nkama, est une chanteuse gabonaise installée à Los Angeles, née le 22 janvier 1944 à Brazzaville de Nkama joseph et okota genevieve tous deux congolais. Issue d’une famille de musicien originaire de la région Haut-Ogooué, elle rencontre en 1958 Albert-Bernard Bongo, qu’elle épouse à quinze ans en octobre 1959. Lorsque ce dernier devient, en 1967, président du Gabon, elle est la première dame du pays. On l’appelle Madame la présidente dix-huit ans durant, avant qu’elle ne divorce de son époux à cause de son infidélité notoire pour entamer une carrière artistique entre l’Afrique et les États-Unis. Autrefois Militante politique soutenant son mari, Patience, devenue Première dame du Gabon, crée un groupe musical et d’animation politique, Akébé II, allusion directe au quartier où habitait la majorité des militantes du groupe. Elle continue de militer à sa façon pour l’émancipation de son pays et de l’Afrique vis-à-vis de l’occident.
Books
Histoire du Gabon: Des origines à 1964 de Gildas Nyame Mendendy Boussambe , Juin 2019
L’histoire du Gabon racontée à nos enfants par un collectif d’auteurs, Janvier 2015
Videos
coming soon
Articles & Links
https://www.universalis.fr/encyclopedie/gabon/2-histoire/
http://www.afrique-planete.com/gabon/histoire.htm